Une super coupe des plus grands clubs de football européens, une sorte de champions league privée
On en parlait, en coulisses, depuis longtemps, mais même les observateurs les plus innovants n’ont jamais imaginé que l’on passerait du projet à la réalité. Pourtant, la nouvelle est tombée : douze clubs – et pas des moindres – ont décidé de faire sécession et de créer un championnat privé, remplaçant l’actuelle Ligue des Champions, une première dans le monde du football européen.
Depuis que le football européen moderne existe, c’est-à-dire il y a plus de 70 ans, on n’avait jamais imaginé une privatisation à ce point évidente du sport phare du vieux continent.
Sur un modèle très américain
En Europe, il y a l’UEFA, chapeautée par la FIFA, et les organes nationaux, tout ce beau monde fonctionnant selon un modèle pyramidal bien huilé. Les créateurs de ce que l’on devrait nommer « The Super League » ont décidé de travailler sur base de modèles américains comme on peut les voir avec la NBA pour le basket ou la NFL pour le football américain. Dans un cas comme dans l’autre, et même si on ne le perçoit pas très bien de ce côté de l’Atlantique, il s’agit de compétition privée générant des revenus considérables à des investisseurs dont l’intérêt est moins sportif que financier.
Les putschistes sont au nombre de douze
La pandémie aura eu comme effet de faire réfléchir les plus grands clubs de football européens dont les finances sont mises à mal par leur impossibilité de faire fonctionner leur merchandising comme il se doit. Mais nous verrons aussi que ce ne sont pas les seules raisons financières qui ont poussé nos douze frondeurs à créer la Super League. Mais avant tout, il faut savoir que ce sont sans doute les douze clubs réunissant les plus grandes stars du football mondial qui sont à la manœuvre. On y retrouve, en effet, l’AC Milan, Arsenal, l’Atletico Madrid, Chelsea FC, le FC Barcelone, l’Inter Milan, la Juventus, Manchester City, Liverpool, Manchester United, le Real Madrid et Tottenham.
Le principe est somme toute assez simple : les clubs fondateurs créent une compétition qui leur est réservée, mais n’excluent pas de pouvoir inviter d’autres clubs à les rejoindre dans le temps.
Un objectif purement financier
Les promoteurs de cette Super League ne s’en cachent pas : l’idée est de pouvoir engranger plus de revenus, notamment sur base des droits de télévision, que ce que propose actuellement la FIFA pour toutes les compétitions, nationales et internationales, confondues.
Dans un premier temps, les clubs fondateurs percevront un capital de 3,5 milliards d’euros afin e pouvoir éponger les dettes contractées durant la crise de la covid-19, mais aussi pour améliorer leurs infrastructures et faire du football européen une réelle machinerie commerciale.
Les créateurs de cette Super League semblent même pouvoir miser sur des revenus dépassant de loin les ‘petits’ 3,2 milliards d’euros de recettes engendrées traditionnellement.
Une compétition de football sur invitation
Les choses ont dû bien se préparer dans l’ombre puisque les cofondateurs de la Super League savent déjà comment les choses vont se dérouler. Dans un premier temps, il faut savoir qu’il y aura une saison par an et que celle-ci se déroulera comme on a l’habitude de les voir avec des qualifications puis des matchs éliminatoires.
Participant à cette compétition, les douze clubs fondateurs, forcément, ainsi que trois autres clubs considérés comme indispensables à la compétition et qui seront qualifiés d’office pour les années suivantes. Enfin, cinq clubs recevront, année après année, un carton d’invitation pour participer à la compétition. Ce carton d’invitation sera déterminé en fonction des performances du club la saison précédente et, n’en doutons pas, des éventuelles vedettes du ballon rond qui pourraient évoluer dans lesdits clubs.
Il pourrait aussi s’agir d’un moyen pour attirer dans la compétition les grands clubs français et allemands qui, au plus grand bonheur de la FIFA, ont refusé d’emblée de participer à la fronde.
Une bataille juridico-footballistique à l’horizon
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Les plus petits clubs ont déploré la décision tandis que certains décideurs politiques tels qu’Emmanuel Macron ou Boris Johnson ont dénoncé une rupture dans le principe de solidarité qui faisait la beauté du football européen jusqu’alors.
Et si la FIFA appelle à un dialogue constructif entre les parties, c’est l’UEFA qui fourbit déjà ses armes puisqu’elle annonce que tous les clubs participant à cette compétition dissidente seraient de facto exclus des compétitions nationales et internationales sous sa tutelle. Pire, les joueurs employés par les clubs participant à la Super League ne pourront plus participer aux grandes compétitions internationales. Un coup dur pour une équipe comme celle des Diables Rouges qui comptent de nombreuses stars parmi les clubs pointés du doigt.
Aucun calendrier pour la nouvelle compétition
Reste à savoir si la décision de créer la Super League n’avait pas pour but de faire bouger les lignes au sein de la FIFA et de l’UEFA qui doivent tenir conseil ans les semaines à venir. En attendant, les amateurs de football peuvent rester suspendus à notre fil d’actualité pour en savoir plus.
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