Plus personne aujourd’hui ne nie l’intérêt que peut représenter le football féminin. Le jeu est souvent beau, les stratégies n’ont rien à envier à celle du football masculin et un peu de médiatisation devrait suffire à faire se déplacer (quand elles le pourront après la crise du coronavirus) dans les stades. C’était sans compter que d’aucuns veulent aller plus loin encore dans l’intégration des joueuses.
Il arrive régulièrement, dans les divisions de jeunes, voire très jeunes, que filles et garçons jouent et s’entraînent ensemble. Les Fédérations nationales ont toutefois établi qu’à partir d’un certain âge, il fallait séparer les uns et les autres tout en organisant des compétitions spécifiques.
La Hollande en précurseur
Pourtant, nombreux sont celles et ceux qui voient là une forme de discrimination, voire une scission inutile. Et cela doit être le cas aux Pays-Bas a fait rage avec la montée du club VV Foarut en division 4, une division réservée aux hommes. En effet, au sein de l’équipe jouait jusqu’alors Ellen Fokkema. Mais la barrière de l’âge ne lui permettait pas de suivre ses camarades de jeu. D’où la déception. La Fédération néerlandaise a donc décidé de faire une exception et de permettre à Ellen de jouer avec l’équipe masculine sénior. Une première !
Jusqu’à la catégorie U19
Pour bien comprendre le dilemme face auquel se trouvait la Fédération néerlandaise, il faut savoir que, en Hollande, il est possible aux jeunes filles de jouer jusqu’à la catégorie U19. Une fois celle-ci atteinte, il faut scinder les équipes. Sauf que, à Foarut, il n’y a pas assez de jeunes filles pour former une équipe et pour intégrer notre amoureuse du foot. D’où la dérogation.
Une première étape pour un football mixte
La Fédération a immédiatement indiqué qu’il s’agissait d’un test. De son côté, la joueuse trouve le défi pour le moins excitant, lui imposant d’améliorer sa condition physique pour tenir tête à ses nouveaux adversaires. Dans un cas comme dans l’autre, on estime que, si le test est réussi, les règles du football néerlandais pourraient être modifiées de manière durable.
Pas sûr que l’on soit déjà sur la même longueur d’onde en Belgique. En attendant, vous pouvez suivre les matchs féminins sur Internet puisqu’une bonne connexion Internet permettra le plus souvent de les vivre gratuitement depuis son salon.