Petites et grandes conséquences du huis clos

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Petites et grandes conséquences du huis clos
Pas de supporters dans les stades de D1a et D1b

C’est officiellement décidé : vous ne pourrez pas aller au stade pour supporter votre équipe préférée. Du moins, pas tout de suite. Le Conseil d’administration de la Pro League a, en effet, décidé que le début de saison se déroulerait à huis clos pour l’ensemble des seize équipes en compétition. Et cela n’est pas sans conséquence pour les amateurs de football.

Il y a d’abord le fait de vivre les matchs en direct. Nombre de supporters regrettent déjà de ne pas pouvoir se rendre au stade. Ils sont tout aussi nombreux à ne pas vouloir débourser des sommes importantes pour un abonnement auprès l’un ou l’autre détenteur des droits sur le football belge. Et même plus moyen d’aller au café du coin pour profiter du match entre copains. Va-t-on pour autant devoir se contenter des résumés de fin de week-end sur les chaînes généralistes ? Différentes associations de supporters tentent de faire pression sur un gouvernement déjà débordé pour que les chaînes généralistes, justement, soient responsables de la diffusion de tous les matchs. Difficile pour autant de croire que ceux ayant payé des sommes considérables pour avoir les droits du football belge laissent ainsi leur échapper la poule aux œufs d’or. Dans le même temps, il existe d’autres solutions et une bonne connexion Internet permet le plus souvent de vivre gratuitement les matchs de son équipe préférée.

Des pertes colossales pour les clubs

Outre la déception des supporters qui ne pourront plus se retrouver aux abords du stade, une chope à la main, pour commenter avec fougue les résultats du match qu’ils viennent de vivre, il y a aussi les clubs qui frémissent à l’idée que la situation pourrait perdurer. Il faut savoir qu’un club évoluant en Pro League développe des budgets gigantesques pour offrir un spectacle de choix aux amateurs de ballon rond. Ce budget, ce sont les sponsors, les ventes de places, mais aussi les produits dérivés que les supporters pourront acheter dans l’enceinte du stade. À titre d’exemple, un club comme Anderlecht montre un budget avoisinant les 50 millions d’euros tandis que le Club de Bruges atteindrait les 90 millions d’euros. Ce dernier a d’ailleurs estimé à 10 millions d’euros si le huis clos devait être prolongé jusqu’au mois de janvier.

Un staff de 250 personnes

Jouer un match à huis clos ne signifie pas pour autant que le stade sera complètement vide. En effet, pour l’équipe qui joue à domicile, le match doit pratiquement être organisé comme si des spectateurs étaient présents. Il faut accueillir les équipes, sécuriser les abords du stade, assurer le tournage du direct… En tout, ce ne sont pas moins de 250 personnes qui doivent être présentes pour assurer le bon déroulement d’un match. Là encore, cela représente un coût, mais aussi des mesures à prendre pour garantir à chaque intervenant d’être dans les respects des règles sanitaires.

Des mesures pour le moins strictes

Si la décision du huis clos a été prise sous la pression des instances politiques, mais aussi de certains clubs ayant décidé unilatéralement de jouer leurs matchs à huis clos, celle-ci peut paraître pour le moins sévère au regard des décisions prises dans d’autres pays et notamment en France. Outre-Quiévrain, les matchs ne devront pas se dérouler à huis clos. Que du contraire, en fonction de la taille des stades, les supporters présents pourront être jusqu’à 5.000.

En attendant que la situation s’améliore, on ne peut que vous conseiller de voir comment il est possible, désormais, de voir les matchs que l’on souhaite, gratuitement, directement sur Internet.

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