C’était le feuilleton à suspense pour les amateurs de football durant le confinement : le Standard de Liège, historique matricule 16, allait-il obtenir ou non sa licence pour pouvoir jouer en Pro League la prochaine saison ? La réponse s’est un peu fait attendre et d’aucuns prédisaient déjà un séisme dans le monde du football belge…
Il n’en sera rien. La Cour d’Arbitrage qui siège pour le football belge a rendu son verdict après avoir entendu les avocats du club liégeois. La licence est bel et bien accordée pour la saison 2020-2012.
Un record de longévité
Le mot ‘séisme’ n’était pas trop fort lorsqu’on sait que le Standard de Liège est présent depuis 1921 sur les tableaux de la première division belge. C’est un record dont le club ne manque pas de s’enorgueillir. Cela ne signifie pas pour autant que la vie de l’élite liégeoise – en termes de football – est un long fleuve tranquille.
Certes, le rachat du stade par la Société Immobilière du Standard de Liège, une société notamment financée par le président du club, Venanzi, et Axel Witsel, pour un montant de 14 millions d’euros aura permis de mettre les comptes à zéro et ainsi au club d’obtenir sa précieuse licence, mais cela ne veut pas dire que les finances du Standard sont au beau fixe.
Une suite chaotique
Les rumeurs laissent entrevoir un avenir pour le moins tourmenté puisque cette remise à zéro ne concerne que le passé et bon nombre d’observateurs s’interrogent sur la capacité du club à trouver les moyens financiers de son existence. C’est d’autant plus vrai que différents dossiers portés devant la justice devraient encore faire trembler Sclessin. Dejan Veljkovic, agent serbe repenti ayant mis à jour une affaire de fausses factures, devrait refaire son apparition devant les cours et tribunaux dans les mois à venir.
Et en termes de football pur ?
Le tableau n’est pas plus brillant sur le plan sportif puisque d’aucuns s’interrogent sur l’avenir de l’entraîneur, Michel Preud’homme. Alors qu’il est désormais en mesure de mettre un terme à sa fonction d’entraîneur principal tout en bénéficiant de rémunérations importantes au titre de directeur sportif et de vice-président du club, cette figure emblématique du Standard pourrait tirer sa révérence. Dans le même temps, le club va devoir faire des choix drastiques pour réduire tout aussi drastiquement les dépenses.
Les têtes commencent d’ailleurs à tomber au Standard de Liège puisqu’un accord commun a permis au club de mettre un terme immédiat au contrat de Luis Pedro Cavanda. Même sentence pour Orlanda Sa. Deux contrats en moins et, de facto, des salaires en moins qui permettront de commencer le rééquilibrage des finances du club.