Pourquoi le sporting d'Anderlecht n'aurait pas sa licence

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Pourquoi le sporting d'Anderlecht n'aurait pas sa licence
Pourquoi le sporting d'Anderlecht n'aurait pas sa licence

Vous pensiez que le football belge était à l’arrêt ? C’est oublier qu’à l’Union belge de football, le télétravail est une réalité. Rien n’empêchait donc la Commission des licences de poursuivre son travail. Et c’est là que l’on découvre un feuilleton à peine digne d’une mauvaise sitcom…

Chaque année, l’URBSFA octroie des licences aux différents clubs professionnels afin qu’ils puissent participer aux compétitions organisées en Belgique comme à l’étranger. Et le fait qu’aucun match de football ne puisse se jouer actuellement en Belgique n’arrête pas la procédure. La commission ad hoc a donc repris sont travail.

Nils Van Brantegem sur la sellette

Au sein de l’Union belge de football, Nils Van Brantegem est le Manager des Licences. En d’autres termes, c’est lui qui détermine si tel ou tel club remplit bien les conditions pour obtenir le précieux Sésame. Et cette semaine, monsieur Van Brantegem est sous le feu des critiques dans la presse spécialisée. En effet, la fonction du bonhomme lui impose d’être indépendant. Or, on sait qu’il est aussi le directeur financier de la Pro League. D’aucuns y voient donc un conflit d’intérêt.

Une procédure complexe

Il est prévu que tous les clubs concernés doivent passer une sorte d’oral devant la commission des licences. Celle-ci se compose d’un président et de deux membres, mais la présence de trois membres est suffisante pour que les décisions prises soient entérinées. Le Manager des licences, lui, a préparé un dossier pour chaque club et a le droit de poser des questions et d’exiger différentes preuves. Cette partie de la procédure se fait bien évidemment à distance, en vidéoconférence. De leur côté, les clubs doivent fournir une ‘lettre de confort’. Ce document a pour but de prouver que le club pourra poursuivre financièrement son activité dans les meilleures conditions. Il s’agit d’une sorte de plan financier comme les entreprises doivent en fournir à leur comptable.

Pratiquement une moitié d’avis positif

Résultat du travail du manager des licences : un avis positif d’octroi pour onze clubs sur les vingt-quatre que compte la Pro League. On peut ainsi lire dans la presse spécialisée que Bruges, Coutrai, Charleroi, Zulte-Waregem, Waasland-Beveren, Genk, Malines, le C.S. Bruges, Saint-Trond, l’Antwerp et Anderlecht pourraient obtenir la fameuse licence sans autre forme de procès. Et c’est bien dans le cas du club bruxellois que cela pose question.

Anderlecht dans la tourmente

Aujourd’hui, la Cour d’Arbitrage pour le Sport est soumise à de nombreuses questions. Virton s’inquiète ainsi, après Waasland-Beveren il y a quelques semaines, que le Sporting d’Anderlecht n’ait pas été convoqué devant la commission des licences comme doivent l’être l’ensemble des clubs. Et de souligner leur demande par un information plus précise : un club ne pourra pas recevoir sa licence si une entité juridique dirigée par une personne ayant des responsabilités dans le club a encore des implications dans un autre club.

Compliqué ? L’exemple d’Anderlecht permet de mieux comprendre. Marc Coucke, dont on sait qu’il a racheté le club bruxellois, est aussi le propriétaire d’un holding qui, faisons court, possède l’usufruit de certaines parties du stade d’Ostende. Le club côtier aurait ainsi une créance de plus de 6 millions d’euros envers Marc Coucke. Créance que celui-ci veut désormais toucher avant la revente du club ostendais. D’où le conflit d’intérêt évoqué par les deux clubs plaignants et qui pourrait coûter sa licence à Anderlecht.

Une chose est certaine, l’URBSFA est embarrassée et ne sait comment se dépatouiller de cet imbroglio. En effet, si le règlement est appliqué à la lettre, les discussions du mois d’avril devrait aboutir à un rejet de la licence d’Anderlecht. Mais va-t-on pouvoir faire passer ce genre de décision auprès des supporters ?

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